Dipinto di Omar Ortiz
Sed non
satiata – Charles BaudelaireDivinità bizzarra, bruna come la notte,
dal commisto profumo del muschio e dell’avana.
Creatura di qualche obi, un Faust della savana,
maga dal fianco d’ebano, figlia dell’atre notti.
Amo più dell’assenzio dell’oppio, più della notte
l’elisir di tua bocca dove gioca l’amore;
se per te i miei desiri partono in carovana
gli occhi tuoi son cisterna che placa la mia noia.
Ma da questi occhi cupi, spiragli del tuo cuore,
o demone spietato! Versami meno ardore:
non posso avvolgerti nove volte come lo Stige,
Ma io non posso, o Megera libertina,
per fiaccare il tuo coraggio e ridurti fino allo stremo
diventare Proserpina dentro il tuo letto.
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Sed non satiate
Bizarre déitè, brune comme les
nuits,
Au parfum mélangè de musc et de havane,
Oeuvre de quelque obi, le Faust de la savane,
Sorcière au flanc d'ébène, enfant des noirs minuits,
Je préfère au constance, à l'opium, au nuits,
L'élixir de ta bouche où l'amour se pavane;
Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis.
Par ces deux grands yeux noirs, soupiraux de ton âme,
Ô démon sans pitiè! verse-moi moins de flamme;
Je ne suis pas le Styx pour t'embrasser neuf fois,
Hélas! et je ne puis, Mégère libertine,
Pour briser ton courage et te mettre aux abois,
Dans l'enfer de ton lit devenir Proserpine!
Au parfum mélangè de musc et de havane,
Oeuvre de quelque obi, le Faust de la savane,
Sorcière au flanc d'ébène, enfant des noirs minuits,
Je préfère au constance, à l'opium, au nuits,
L'élixir de ta bouche où l'amour se pavane;
Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis.
Par ces deux grands yeux noirs, soupiraux de ton âme,
Ô démon sans pitiè! verse-moi moins de flamme;
Je ne suis pas le Styx pour t'embrasser neuf fois,
Hélas! et je ne puis, Mégère libertine,
Pour briser ton courage et te mettre aux abois,
Dans l'enfer de ton lit devenir Proserpine!
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